qualité de l’air intérieur

Pour une meilleure qualité de l’air intérieur

Nous passons plus de 80% de notre temps dans des espaces clos : bureaux, écoles, habitations, transports publics…. La qualité de l’air y est entre 5 à 10 fois moins bonne qu’en extérieur selon différents constats scientifiques.

Une bonne qualité de l’air intérieur a un effet prouvé sur notre bien-être, et améliore notre capacité à nous concentrer, à l’école, au travail comme à la maison. A l’inverse, une mauvaise qualité favorise des symptômes tels que fatigue, maux de tête, irritation des yeux, de la peau, du nez et de la gorge, des vertiges ou encore des allergies respiratoires et de l’asthme. Dans l’hexagone, on estime à 19 milliards d’euros par an le coût de la mauvaise qualité d’air intérieur.

Les principaux polluants intérieurs

Inodore et incolore, le monoxyde de carbone (CO) provient principalement de chaudières, dont la combustion est incomplète, ou mal paramétrée. Sans aucune ventilation, à haute concentration, le monoxyde de carbone devient mortel. Il est à l’origine d’environ une trentaine de décès chaque année en France.
Par ailleurs, les particules fines (PM) proviennent également de la combustion des systèmes de chauffages et des véhicules, ainsi que du tabagisme. Elles impactent principalement nos voies respiratoires.

Plus largement, les composés organiques volatils (COV), sont une multitude de substances chimiques qui s’évaporent dans l’air. Ils proviennent des isolants, peintures, colles, vernis, produits d’entretiens, insecticides, fongicides aérosols, parfums … Ils sont à l’origine de troubles cardiaques et du système nerveux, de céphalées et de développement de certains cancers.
Enfin, le dioxyde de carbone (CO2) provenant de notre respiration peut – à haute concentration – impacter notre performance psychomotrice. Il est un bon indicateur de confinement de l’air. En effet lorsque le taux de CO2 est trop élevé, nous avons tendance à nous sentir fatigués, voire à somnoler. C’est un phénomène souvent observé dans des salles mal ventilées.
L’humidité et la température ne sont heureusement pas des polluants. Ils représentent toutefois des paramètres importants pour la qualité de l’air intérieur, puisqu’ils peuvent engendrer des moisissures et des champignons entrainants des allergies.

Des règles pour une bonne qualité de l’air intérieur ?

La question de la qualité de l’air intérieur connaît des avancées réglementaires importantes, en particulier dans les Etablissements Recevant du Publics (ERP) accueillant des populations sensibles ou exposés sur de longues périodes. Le suivi de la qualité de l’air y est obligatoire depuis 2018 pour les écoles maternelles, élémentaires et crèches, depuis 2020 pour les accueils de loisirs et les établissements d’enseignements du second degré. Il sera obligatoire pour les autres établissements à compter du 1er janvier 2023.

Indicateurs

Pour nous guider dans nos achats, la plupart des produits concernés par une émission de polluants volatils sont désormais soumis à une obligation d’étiquetage. Les caractéristiques d’émissions de substances sont formalisées selon une échelle allant de A+ à C, la classe C indiquant un niveau d’émission élevé.
Par ailleurs, plusieurs substances chimiques classées cancérogènes, mutagènes et toxiques pour la reproduction ont été interdites d’utilisation dans les matériaux de construction et les produits de décoration en 2009.

Bonnes pratiques

Tout premier geste vital pour limiter le risque mortel lié au monoxyde de carbone : faire effectuer une maintenance annuelle de nos chaudières par un professionnel compétent. Penser également à tester et nettoyer régulièrement les bouches d’aspiration de nos systèmes de ventilation.
Parmi les polluants les plus nocifs à la qualité de l’air intérieur, la fumée de cigarette est particulièrement préoccupante puisqu’elle contient environ 4 000 substances chimiques dont une cinquantaine sont cancérogènes.

Les aérosols, les bougies, les parfums, les détergents, l’ensemble des « purificateurs » contiennent tous une multitude de composés organiques volatils (COV). Soyons là aussi particulièrement vigilants. Dans la mesure où nous ne pourrions pas nous passer de ces habitudes, prenons au moins le soin de fumer systématiquement à l’air libre, et d’utiliser les aérosols uniquement à l’extérieur, ou à défaut devant une fenêtre largement ouverte.

Lors de nos achats nous pouvons éviter autant que possible les produits chimiques de synthèse (entretien, bricolage, cosmétique, bougie et encens) et favoriser l’utilisation de produit limitant leurs impacts sur notre santé et l’environnement, en tenant compte de l’étiquetage.

Et surtout, hiver comme été, aérons autant que possible 2 à 3 fois, à raison d’au moins 10 minutes par jour, voire davantage lorsque nous bricolons, cuisinons ou que nous faisons le ménage.

>>> A lire également : « Poêle à pétrole : trop polluant ! »


BON A SAVOIR
« Un bon air chez moi » : faites le test !

L’outil « Un bon air chez moi » permet, à partir d’une série de questions simples, d’avoir un premier bilan de la qualité de l’air dans son logement et d’identifier des solutions pour l’améliorer, qu’il s’agisse de comportements ou d’amélioration de l’habitat.

(http://unbonairchezmoi.developpement-durable.gouv.fr/ )
En cas de suspicion de corrélation entre le logement et une pathologie allergie et/ou respiratoire, les conseillers en environnement Intérieur (CEI) réalisent des visites au domicile des patients, sur prescription ou certificat médical. Parlez-en à votre médecin.

Partager