stretchflation

La stretchflation, une nouvelle pratique condamnable ?

Les industriels de l’agroalimentaire se révèlent particulièrement créatifs lorsqu’il s’agit d’inventer des pratiques pour augmenter leurs prix de façon presque imperceptible. La stretchflation en fait partie. C’est sans compter sur la vigilance des associations de consommateurs.

Après la shrinkflation (qui consiste à réduire la quantité de produit en maintenant le même prix) et la cheapflation (procédé par lequel un ingrédient est supprimé ou remplacé par un autre moins cher et/ou de moins bonne qualité), une nouvelle pratique apparaît dans les rayons.

La stretchflation – combinaison des mots stretch (étirer en anglais) et inflation – consiste à augmenter le poids d’un produit en lui appliquant une hausse de prix plus élevée qu’elle ne devrait l’être. Bien souvent, une mention accompagne ce changement telle que « Plus de produit » ou « Nouveau format », ce qui détourne l’attention du consommateur du prix, qui s’enflamme de façon disproportionnée.

À titre d’exemple, le journaliste Olivier Dauvers, spécialisé en grande distribution, cite un paquet de biscuits apéritifs qui était vendu 1 € les 100 g (10 €/kg) et dont le nouveau grammage est passé à 110 g au prix de 1,29 € (12,90 €/kg), soit une augmentation de 10 % du poids mais de 29 % du prix !

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Une pratique bien évidemment trompeuse pour le consommateur. Reste à savoir si la réglementation s’adaptera, à l’image des obligations instaurées en matière de shrinkflation en juillet 2024 : les supermarchés de plus 400 m² doivent signaler aux clients les produits dont la quantité a diminué mais pas le prix.

Toutefois, le magazine 60 millions de consommateurs indique que « de nombreux formats permettent aux industriels de modifier le poids de leur contenu à leur guise, sans tomber sous le coup de cette réglementation ». Une mesure sera peut-être nécessaire pour le cas de la stretchflation…