cybermalveillance

Rapport d’activité « Cybermalveillance.gouv.fr » : hausse des menaces en ligne

La plateforme nationale de lutte contre la cybercriminalité cybermalveillance.gouv.fr a publié son rapport d’activité pour l’année 2024. Après une stabilisation en 2023, les demandes d’assistance ont de nouveau augmenté.

+49,9 % de demandes d’assistance sur cybermalveillance.gouv.fr

Pour établir les tendances de la criminalité en ligne, la plateforme s’appuie sur les statistiques de consultation d’articles sur une thématique donnée sur son site ainsi que sur le nombre de demandes d’assistance.

En 2024, la fréquentation de la plateforme ainsi que les demandes d’assistance ont augmenté de façon significative, respectivement de + 47 % et + 49,9 %. Les particuliers sont représentés majoritairement avec 94 % des demandes.

Le phishing en tête des cybermenaces

Parmi les 51 formes de menaces différentes traitées par la plateforme cybermalveillance.gouv.fr, 10 d’entre elles concernent 90 % des recherches et demandes d’assistance. Le phishing (hammeçonnage) est en tête depuis plusieurs années et demeure la technique d’escroquerie la plus répandue, tant auprès des particuliers que des entreprises et administrations.

Le piratage de compte, les faux supports techniques, la violation de données, le cyberharcèlement ou encore le faux conseiller bancaire, le spam et la fraude à la carte bancaire constituent les menaces les plus courantes.

A lire aussi : SensCyber : nouvel outil de sensibilisation à la sécurité en ligne

De nouvelles formes de cybermalveillance

La plateforme note tout de même une baisse de 5 % du nombre de ces 10 menaces en 2024. En cause, la diversification des modes opératoires des cybercriminels. Des variantes apparaissent avec de nouvelles formes de chantage comme la « sextorsion » qui consiste à mettre en confiance des victimes sur des sites de rencontre afin de se procurer des vidéos ou photos intimes, puis de menacer de les divulguer. Certains escrocs procèdent à des montages – appelés « deepfake » – où le visage des victimes est utilisé sur des images à caractère sexuel.

Enfin, la plateforme gouvernementale, elle-même, a fait l’objet d’une usurpation d’identité en 2024. Les escrocs prenaient contact avec d’anciennes victimes d’escroquerie pour leur soutirer des données personnelles, au prétexte d’une indemnisation pour les préjudices subis.