Assurance vie : la CLCV s’inquiète des mauvaises pratiques des professionnels

Pour la troisième année consécutive, l’association Consommation, logement et cadre de vie (CLCV) a passé au crible les contrats d’assurance vie. Rendements, frais, taux de redistribution des bénéfices… 224 contrats fermés ou ouverts à la commercialisation ont été analysés, ce qui représente 30 % des encours du marché, soit 600 milliards d’euros.

L’étude publiée par la CLCV le 10 décembre montre que les rendements des fonds en euros sont en baisse. La performance moyenne s’établit en 2018 à 1,83 %, soit un recul de 0,13 point par rapport à 2017. Les contrats toujours ouverts à la souscription affichent de meilleurs rendements que les anciens, les banquiers et assureurs faisant attention à ce que les contrats toujours en cours de commercialisation séduisent de nouveaux épargnants. Par ailleurs, l’étude note que les bénéfices réalisés par les compagnies d’assurance avec l’épargne des assurés ne sont pas automatiquement ni intégralement reversés. François Carlier, délégué général de la CLCV, révèle que « leur taux de redistribution sur huit ans s’élève en moyenne à 70,3 % en 2018. Non seulement, c’est trois points de moins qu’en 2017 mais, en plus, la réglementation leur impose un taux de redistribution de 85 % ». Enfin, l’étude s’attarde sur les frais attachés aux contrats. Leur montant pèse d’autant plus sur les assurés que les taux de rendement sont faibles. De plus, les compagnies ont tendance à augmenter leurs frais de gestion (prélevés annuellement) et non les frais sur versement qui sont plus ponctuels.

Face à ce constat, la CLCV préconise de se renseigner sur les possibilités de transfert au sein d’une même compagnie afin de ne plus être pénalisés par des contrats anciens. Elle invite néanmoins à la vigilance et à bien comparer les garanties offertes. En effet, la garantie intégrale du capital qui était incluse dans la quasi-totalité des anciens contrats ne l’est plus dans 49 % des contrats ouverts à la souscription.

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