Dans son « portrait social » de la France en 2022, l’Insee rapporte une baisse de 10 % de la dépense moyenne des ménages en biens et services culturels entre 2011 et 2017, soit une centaine d’euros en moins par an. Ainsi, en 2017, les ménages y consacrent en moyenne 3,8 % de leur budget annuel.
Les livres et la presse imprimée sont les principaux perdants. Sur cette période, le prix des livres a augmenté moins vite que l’inflation (+ 1,8 % contre 4,7 %), tandis que celui des journaux et périodiques imprimés a chuté de 18,9 %.
Le public attaché à l’imprimé est plutôt âgé, ce qui ne présage pas un avenir florissant. À l’inverse, les « redevances et abonnements » (télévision, plateformes musicales ou vidéo…) et les « sorties et divertissements » en ressortent gagnants, avec des prix en hausse de 8 %. En revanche, la fréquentation n’a pas forcément augmenté. Les prix des équipements électroniques (téléviseurs, ordinateurs, appareils photo…) sont quant à eux en baisse.
Enfin, l’Insee souligne dans son rapport des « différences persistantes entre classes sociales ». Les budgets les plus faibles alloués à la culture se retrouvent, en montant, chez les inactifs non retraités. En pourcentage, ce sont plutôt les agriculteurs et ouvriers qui y consacrent le moins de moyens.
Toutefois, il est à noter que les chiffres de l’étude s’arrêtent à 2017 et ne prennent pas en compte les récentes évolutions liées à la crise sanitaire. Or les habitudes de consommation changent vite et certains aspects n’ont pas encore été mesurés.
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