Le mal de gorge est très répandu durant la période hivernale et est le plus souvent bénin. Il est provoqué par une infection virale dont le paracétamol est le seul à avoir prouvé son efficacité. Les pastilles pour la gorge, vantées dans toutes les publicités et vendues en officines, sont la plupart du temps inutiles. La revue médicale « Prescrire » recommande même de les éviter.
Pourtant, elles ont encore le vent en poupe et les laboratoires n’hésitent pas à mettre en avant un ingrédient très prisé pour lutter contre les maux de l’hiver : le miel. Les boîtes de ces médicaments comportent donc la mention « miel » bien visible, ainsi qu’un code couleur jaune orangé, que l’on retrouve sur les pastilles elles-mêmes. Mais le plus souvent, ces dernières n’en contiennent pas. Il s’agit d’un arôme auquel un faux sucre (édulcorant) est ajouté. Quand le miel est présent, c’est alors sous forme d’excipient, c’est-à-dire un composant du médicament qui n’a pas d’effet thérapeutique.
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Les substances actives dans ces médicaments sont soit des enzymes (lyzozyme) ou des d’antiseptiques (chlorhexidine, amylmétacrésol), qui n’ont pas d’effet démontré contre le mal de gorge, soit des anesthésiques (lidocaïne, tétracaïne). Ces derniers ont bien un léger effet mais insensibilisent le fond de la gorge, ce qui peut présenter un risque d’avaler les aliments de travers.
Pour soulager le mal de gorge, mieux vaut privilégier la prise de vrai miel, soit à la cuillère, soit en dilution dans une boisson. Il existe également des bonbons au miel qui ont l’avantage d’activer la salivation et procurent un effet apaisant. Autrement, les gargarismes à base d’eau tiède salée peuvent s’avérer efficaces.