Dans les grandes villes de France, ce sont chaque année entre 8 000 et 25 000 véhicules qui sont enlevés par la fourrière. C’est dix fois moins que dans Paris et sa proche banlieue où les chiffres atteignent 250 000, soit une voiture toutes les deux minutes.
Les fourrières sont des sociétés privées, dont l’objectif est d’être rentables. Pour cela, les grutiers sont incités à enlever le plus de véhicules possible en un temps record. Au delà de 5 à 10 voitures par jour, ils touchent d’ailleurs des primes.
Mais cette courses aux résultats entraîne des dérapages qui commencent à être pointés du doigt. Des voitures mal accrochées qui heurtent des poteaux, des infractions au code de la route (feux de signalisation grillés, circulation en sens interdit…), des dépassements dangereux, etc.
Avant toute immobilisation et mise en fourrière d’un véhicule, les salariés de société de remorquage doivent impérativement attendre l’intervention des forces de l’ordre, qui vont vérifier si le véhicule a été volé et qui dresseront un procès verbal. Pour atteindre leurs objectifs et bénéficier davantage de primes, les grutiers suivent la plupart du temps les policiers dans leur tournée. Ainsi, au moment où les contraventions sont dressées, ils peuvent intervenir immédiatement. Mais ils n’est pas toujours nécessaire de les suivre physiquement. En effet, certains utilisent une application mobile leur permettant de localiser les véhicules en infraction en temps réel (après le passage de la police).
Enfin, les sociétés de remorquage ciblent en priorité les rues les plus proches des fourrières, ce qui leur permet d’optimiser leur temps de déplacement.
Concernant les frais, en plus de l’amende liée à l’infraction initiale, le contrevenant devra s’acquitter de tous les frais de fourrière qui, en province, peuvent s’élever à plus de 150 € (auxquels s’ajoutent 6,31 € de garde journalière et, potentiellement, 61 € d’expertise).