trajets domicile-travail frontaliers

Grand Est : des trajets domicile-travail plus longs pour les travailleurs frontaliers

L’Insee a publié des statistiques sur la mobilité des travailleurs dans la région Grand Est. En moyenne, la distance parcourue est 2,5 fois plus longue pour les frontaliers par rapport aux autres salariés. La voiture demeure le mode de déplacement privilégié.

+ 27 % de travailleurs frontaliers en 10 ans

Une étude de l’Insee parue le 28 novembre dernier révèle que les travailleurs frontaliers sont plus nombreux. En 2021, ils étaient en effet 203 000 à se déplacer dans l’un des quatre pays frontaliers de la région (Luxembourg, Belgique, Allemagne et Suisse), soit 8,8 % des actifs. L’étude précise que parmi eux, « 196 000 résident dans l’une des 16 zones d’emploi principalement concernées par le travail frontalier, et travaillent à moins de 150 km de chez eux ». Leur nombre a augmenté de 27 % en dix ans.

38 km en moyenne

La distance parcourue varie de 24 à plus de 100 km par jour entre le domicile et le travail, selon la zone de résidence. En moyenne, un travailleur frontalier parcourt 38 km pour se rendre sur son lieu de travail, contre 15 km pour les non-frontaliers, soit un trajet 2,5 fois plus long.

Les frontaliers vers le Luxembourg parcourent 42 km en moyenne, soit 7 km de plus que ceux qui ont un emploi en Allemagne, en Suisse ou en Belgique. Seuls 7 % de ces travailleurs frontaliers travaillent à moins de 10 km de chez eux, alors que c’est la norme pour plus de la moitié des actifs non frontaliers. Ce sont les frontaliers Suisses qui effectuent en moyenne les distances les plus courtes.

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La voiture privilégiée

Les travailleurs frontaliers utilisent davantage la voiture, à 87 % contre 79 % pour les non frontaliers. C’est particulièrement le cas de ceux travaillant en Belgique ou en Allemagne (respectivement 97 % et 96 %), malgré les fréquents embouteillages sur l’A31 en Lorraine et l’A35 en Alsace.

Le recours au train est très minoritaire mais ils sont toutefois plus nombreux à emprunter les transports en commun par rapport aux non-frontaliers (12 % contre 9 %) et les frontaliers vers le Luxembourg sont en tête (17 %).

Les modes de déplacements doux (à pied ou à vélo) sont très rarement choisis en raison des longues distances parcourues. Seul 1 % des travailleurs frontaliers y a recours contre 11 % pour les autres actifs. Ce sont les frontaliers Suisses qui les utilisent davantage, en raison d’une plus forte proportion de trajets courts, mais de manière limitée (4 %).

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