récupération eau de pluie

Les règles de la récupération d’eau de pluie

La France, comme de nombreux autres pays, connaît des périodes de sécheresse de plus en plus longue. Les étés sont secs et les hivers ne sont pas suffisamment pluvieux pour assurer le réapprovisionnement des nappes phréatiques.

En conséquence, la question relative à la récupération de l’eau de pluie pour le jardin ou un usage domestique se pose afin d’économiser au mieux cette précieuse ressource. Mais c’est une pratique encadrée. Si l’article 641 du Code civil dispose que « tout propriétaire a le droit d’user et de disposer des eaux pluviales qui tombent sur son fonds », cette eau ne peut être utilisée n’importe comment. En outre, le propriétaire est responsable du ruissellement de l’eau pluviale vers la parcelle située en dessous de sa propriété.

L’eau de pluie n’est pas potable

Ainsi, l’eau de pluie peut être exploitée sans contrainte pour un usage extérieur : arroser le jardin, nettoyer la terrasse ou la voiture par exemple. En revanche, les conditions entourant l’usage domestique sont plus drastiques. En effet, l’eau de pluie n’est pas potable, en raison d’une possible contamination*. Elle peut être employée pour laver les sols, alimenter la chasse d’eau ou le lave-linge, à condition dans ce cas d’utiliser un dispositif de traitement de l’eau assurant une désinfection. Mais elle ne peut servir à laver la vaisselle ou prendre une douche.

La récupération d’eau de pluie nécessite l’installation d’un dispositif spécifique. Celui-ci est souvent raccordé à la gouttière et doté d’une cuve (enterrée ou hors sol) spécialement prévue à cet effet. Des règles supplémentaires s’imposent en cas d’usage en intérieur, notamment pour éviter une communication entre le réseau d’eau potable et celui d’eau de pluie. A noter que l’installation d’un robinet distribuant de l’eau de pluie dans une pièce où se trouvent des robinets distribuant de l’eau potable est interdit, à l’exception des caves, garages et sous-sols.

Le magazine 60 millions de consommateurs donne des conseils pour bien choisir son équipement.

* par ruissellement sur les toits, eau stagnante dans les bacs de récupération, présence de pesticides, PH trop acide…