On le sait depuis des décennies maintenant : manger trop salé n’est pas bon pour la santé, notamment pour le cœur et les artères. Mais en plus, ce condiment s’avère aussi très pollué. Issus en majorité de la dégradation de déchets plastiques abandonnés, ces microplastiques sont présents dans tous les milieux marins, y compris dans les zones polaires. Ils sont ingérés par le zooplancton et les larves de poissons et se retrouvent donc dans toute la chaîne alimentaire. Une équipe de chercheurs malaisiens de l’université Putra Malaysia s’est intéressée aux différents sels vendus dans le commerce à travers le monde en scrutant 17 marques issues de 8 pays. Les résultats de leurs recherches sont parus dans la revue Scientific Reports et, à l’exception d’une marque française, tous sont pollués, y compris les 5 autres références française de l’étude…*
« Nous pensons que la plupart des produits issus de la mer sont contaminés avec des microplastiques », s’alarme Ali Karami, premier auteur de l’étude. « Les microplastiques ont une durée de vie très longue et peuvent persister dans l’environnement durant des décennies », précise Abolfazl Golieskardi, principal collaborateur de Ali Karami. « Même si, [selon les calculs de ce dernier], la quantité de microplastiques dans les sels n’est pas préoccupante à l’heure actuelle, notre planète est en train d’être silencieusement conquise par ces « microbombes » ».
* Les auteurs de cette étude ne sont pas autorisés à dévoiler le nom des marques concernées.
Accès à l’étude (en anglais) : www.nature.com