De nombreux compléments alimentaires contiennent des plantes – notamment médicinales. Mais ils ne comportent pas d’information relatives à la sécurité du produit, contrairement aux médicaments.
Une information du consommateur insuffisante
Pour l’Anses*, la présence de plantes peut faussement rassurer le consommateur alors que certaines sont susceptibles de présenter un risque en fonction des conditions d’utilisation. Notamment, des effets indésirables peuvent survenir en raison d’interactions avec des médicaments ou de contre-indications. Certaines populations sont particulièrement à risque, comme les femmes enceintes ou les enfants. En outre, l’Anses rappelle que les compléments alimentaires font rarement l’objet de conseils aux consommateurs, entraînant un possible mésusage. un avis dans lequel elle constate que « certaines plantes présentes dans les compléments alimentaires sont susceptibles de correspondre à des plantes médicinales ». Et d’ajouter : « Actuellement, la frontière entre le caractère alimentaire et le caractère médicinal est ambiguë pour les préparations de plantes dotées de propriétés pharmacologiques intrinsèques incorporées dans un complément alimentaire ». Elle a analysé puis adapté les mentions et restrictions existantes pour les médicaments à base de plantes, en les transposant aux compléments alimentaires contenant ces mêmes plantes.
Ainsi, l’Agence a renduÀ lire aussi : « Des compléments alimentaires mauvais pour la santé ? »
Précaution avec les plantes médicinales
L’avis s’accompagne d’une annexe qui liste l’ensemble des précautions d’emploi, recommandations, contre-indications et interactions médicamenteuses potentielles relatives à 118 plantes médicinales utilisées dans les compléments alimentaires. L’Agence rappelle à ce titre que leur consommation n’est pas sans risque. Elle a créé un outil à destination des médecins, pharmaciens et nutritionnistes pour les aider à assurer un meilleur accompagnement des consommateurs.
Enfin, l’Anses recommande aux fabricants d’indiquer explicitement les éventuelles restrictions d’usage dans une notice ou sur l’emballage du produit. Elle préconise également une meilleure formation à la sécurité et à l’usage des plantes des professionnels de santé susceptibles de conseiller et/ou de vendre des compléments alimentaires qui en contiennent.*Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail