La santé mentale sera la « grande cause nationale » en 2026, tout comme elle l’était déjà en 2025. Si l’objectif est de renforcer la coordination interministérielle, amplifier le soutien aux familles, aux associations et aux territoires, la santé mentale manque toujours cruellement de moyens. Un site d’information vient d’être créé, mais l’initiative peut s’avérer insuffisante.
Selon Santé publique France, près d’un adulte sur six a déclaré avoir vécu un épisode dépressif en 2024. La tranche 18-29 ans, les femmes et les personnes en difficulté sociale et financière sont particulièrement touchées.
Un site qui fait doublon ?
En septembre 2025, Santé publique France a lancé un nouveau site Internet – santementale-info-service.fr – en vue d’informer, sensibiliser, prévenir et orienter tous les publics. Le magazine 60 millions de consommateurs se montre sceptique face à cette idée, dans la mesure où un site institutionnel qui fait référence, à savoir psycom.org, poursuit les mêmes objectifs.
Le risque de ne pas atteindre les jeunes
Par ailleurs, le magazine fait remarquer que les jeunes – l’une des principales cibles du dispositif – risquent de passer à côté de cette initiative. En effet, ces derniers s’informent sur les réseaux sociaux. Or, selon une étude de l’Association hospitalière de Sainte Marie, les institutions ne représentent que 0,4 % de l’audience des comptes Tiktok et Instagram tandis que les créateurs de contenus en rassemblent 75 %. Or, les créateurs de contenus sont sur le registre de l’expérience et ne fournissent pas toutes les informations et outils nécessaires à des jeunes qui se questionnent sur la santé mentale, comme le ferait un véritable psychologue.
Cependant, alimenter un compte sur les réseaux sociaux prend beaucoup de temps. Les professionnels sont trop peu nombreux ; il est donc difficile d’envisager que certains d’entre eux animent et incarnent un compte au détriment de leur action concrète auprès des personnes en souffrance. À défaut, c’est donc la création d’un site qui a été choisie.
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