impact de la précarité sur la santé mentale

Enquête de la CSF : « Impact de la précarité sur la santé mentale »

Les difficultés économiques s’accompagnent souvent de désagréments psychologiques. Et la crise sanitaire a amplifié ces dommages. Aussi, la précarité est identifiée comme un facteur aggravant de la santé mentale.

Le lien entre précarité et santé mentale

Au regard de cette réalité, la Confédération Syndicale des Familles (CSF) a choisi d’orienter les actions de son secteur famille/santé sur la thématique « Santé mentale et précarité », en menant un travail de recherche auprès des familles. L’association organisera un colloque le 15 décembre 2023 consacré à cette question. Le projet a pour objectifs, d’une part, de renforcer la connaissance des politiques publiques sur le sujet, d’autre part, de sensibiliser sur les risques liés à la santé mentale dans l’ensemble des domaines de la vie quotidienne (santé, logement, consommation, éducation).

La CSF met pour cela à disposition des familles un questionnaire en vue de recueillir des éléments de réponse concernant l’impact de la précarité sur leur bienêtre. Les résultats permettront de mettre en lumière les réalités d’un « quotidien pas toujours facile », et seront présentés lors du colloque.

Un dispositif pour les publics en situation de précarité

Pour rappel, le ministère de la Santé avait lancé en avril 2022 le dispositif « Mon Psy » rebaptisé depuis « Mon Parcours Psy » afin de donner accès à 8 séances remboursées par an avec un psychologue aux personnes souffrant de « troubles psychiques d’intensité légère à modérée », après consultation et courrier de son médecin traitant. Un an plus tard, ce dispositif est un échec : seuls 100 000 patients y ont eu recours.

Par ailleurs, seuls 11 % d’entre eux sont des bénéficiaires de la complémentaire santé solidaire (exCMU), alors qu’initialement, le dispositif était conçu en priorité pour les personnes en situation de précarité. Un collectif de 8 600 psychologues (Manifeste Psy) dénonce également des tarifs « bradés » et un suivi impossible en seulement 8 séances.

Le ministère de la Santé doit procéder à l’évaluation du dispositif au plus tard fin 2024 et « des évolutions pourraient être proposées ». Le collectif Manifeste Psy réclame quant à lui son abrogation.