Le greenwashing (en français écoblanchiment ou blanchissement écologique) consiste pour une entreprise à communiquer auprès du public en utilisant l’argument écologique, tentant de se donner une image écoresponsable, assez éloignée de la réalité. Elle affiche des préoccupations environnementales qu’elle n’a pas en réalité dans ses pratiques.
Le greenwashing est plus ou moins visible
Dans la consommation de tous les jours, il est possible d’en trouver facilement dans nos rayons avec des produits dont l’emballage sera de couleur verte et/ou avec des photos de paysage, de forêt ou de plantes et comportera des arguments marketing tels que « naturel » ou « respectueux de la nature » par exemple.
L’écoblanchiment est parfois moins visible, comme dans la filière textile où des géants de la « fast fashion » mettent en avant des collections éthiques (« en coton bio », « issues du recyclage » ou autres messages inscrits à caractère écologique) alors que ce sont des entreprises dont le « business model » repose sur le renouvellement constant des vêtements proposés à la vente, à des prix dérisoires et conçus avec des procédés polluants dans des pays qui exploitent les travailleurs… Dans l’industrie automobile, les termes « voiture propre » ou « véhicule zéro-émission » sont également régulièrement dénoncés.
Vers la fin des fausses promesses vertes ?
Les associations de défense de l’environnement luttent depuis plusieurs années contre cette pratique, estimant qu’elle dessert leurs actions de sensibilisation. Le consommateur peut penser en effet légitimement faire un achat respectueux de l’environnement et agir de façon écoresponsable alors qu’il n’en est rien. En outre, de tels procédés brouillent les messages de prévention.
Cela pourrait changer car dans le cadre de la loi Climat et résilience, des articles portant sur la publicité ont été débattus les 1er et 2 avril derniers. Parmi eux, le sujet de l’écoblanchiment a été abordé, les députés assimilant à une « pratique commerciale trompeuse » le fait d’attribuer à un produit des vertus environnementales fallacieuses. Les parlementaires ont aussi durci les sanctions correspondantes, qui pourront atteindre 80 % des dépenses engagées. Il est également désormais interdit dans une publicité « d’affirmer à tort qu’un produit ou un service est neutre en carbone » ou « dépourvu de conséquences négatives sur le climat ».