Santé publique France a mis en place en 2014 une étude nationale de santé publique baptisée ESTEBAN (étude de santé sur l’environnement, la biosurveillance, l’activité physique et la nutrition).
Contamination aux métaux lourds étendue
Elle a pour objectifs d’évaluer notre exposition à certaines substances de l’environnement, de mieux appréhender notre alimentation et notre activité physique, de mesurer l’importance de certaines maladies chroniques dans la population. Destinée à être renouvelée tous les 7 ans, elle permettra ainsi « de suivre l’évolution de nombreux paramètres de santé sur le long cours et de repérer certains phénomènes émergents ».
Les derniers résultats parus en 2021 font état d’une importante exposition de la population aux métaux lourds. Tous les participants à l’enquête (2 503 adultes et 1 104 enfants) sont touchés par la contamination aux métaux lourds tels que l’arsenic, le cadmium, le chrome, le cuivre, le nickel, le mercure…
Tabac et alimentation sont les principales causes
Si le tabac est l’une des causes de l’augmentation de cette exposition, l’alimentation en est une autre. Est concernée la consommation de poissons et produits de la mer qui a une incidence directe sur les taux d’arsenic, de chrome, de cadmium et de mercure retrouvés dans l’organisme. Les concentrations de cadmium trouvent aussi leur origine dans l’ingestion de céréales et celles de cuivre dans les céréales bios ainsi que les légumes bios.
L’étude révèle également que les implants médicaux et les plombages dentaires sont en partie responsables respectivement des contaminations au chrome et au mercure urinaire.
Santé publique France rappelle que ces métaux lourds ont des effets néfastes sur la santé. Ils peuvent être cancérigènes et avoir des conséquences neurotoxiques, cardiovasculaires, rénales, sur les os…
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Surveillance accrue
Pour Geneviève Chêne, Directrice Générale de Santé publique France : « La surveillance de l’imprégnation de la population aux substances chimiques est un enjeu de santé publique. La répétition des études de biosurveillance est nécessaire pour suivre dans le temps les évolutions des expositions de la population et ainsi contribuer à estimer l’impact des politiques publiques visant à les réduire. »