Les professionnels du secteur du pain ont signé un accord pour réduire la teneur en sel du pain.
A l’occasion du Salon International de l’Agriculture qui s’est tenu le 3 mars dernier, les professionnels du secteur du pain (pain courant, complet, céréales et pain de mie avec ou sans gluten) ont signé un accord sur la réduction de la teneur en sel du pain aux côtés des ministères de l’Agriculture et de la Santé.
Trop de sel dans nos assiettes
Cet accord intervient alors que la consommation de sel des Français est encore trop importante. Nous devrions en consommer moins de 5 g par jour pour limiter le risque de maladies cardiovasculaires. En France, l’objectif est fixé à 8 g par jour pour les hommes et 6,5 g pour les femmes et les enfants. Le pain représente à lui seul 20 % de nos apports.
Cette démarche s’inscrit dans le cadre des programmes PNA (Programme national pour l’alimentation) et PNNS (Programme national nutrition santé) et dans la stratégie « De la ferme à l’assiette » portée par la Commission européenne qui prévoit la fixation de teneurs maximales pour certains nutriments. La France s’est par ailleurs engagée auprès de l’Organisation mondiale de la Santé à réduire la consommation de sel de 30 % d’ici 2025.
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Les pains concernés
L’accord porte sur 3 catégories de produits de panification :
- le pain de consommation courante et pain de tradition française à base de farine de blé ;
- le pain complet ou céréales ;
- les pains de mie natures, complets, aux céréales et graines, sans gluten.
Ainsi, à compter de juillet 2022, les pains courants, dont la baguette fait partie, ne devront pas dépasser 1,5 g de sel pour 100 g de produits. En 2023, le seuil passera à 1,2 g. Pour les pains de mie, les teneurs passeront de 1,2 g en 2023 à 1,1 g en 2025.
Mesure insignifiante?
De son côté, l’UFC-Que Choisir reproche un effet d’annonce, la baisse se chiffrant en centigrammes, ce qui n’est pas vraiment significatif.
Par ailleurs, l’association rappelle qu’un accord collectif signé en 2012 prévoyait que fin 2014, 80 % des baguettes devaient contenir moins de 18 g de sel/kg de farine. Or, cet objectif n’a jamais été atteint. Selon une enquête de l’Observatoire de l’alimentation (Oqali) réalisée en 2016, seules 12 % des baguettes analysées respectaient ce seuil.
