jus d'orange

Jus d’orange : futur produit de luxe ?

En raison de fortes sécheresses ainsi que de la propagation du greening des agrumes (maladie du dragon jaune), la pénurie d’oranges à jus s’accélère pouvant entraîner la disparition de certaines références en rayon ainsi qu’une baisse de la consommation de jus d’orange.

Production en chute et prix en hausse

Selon les Échos, le prix du jus d’orange a été multiplié par 5 en quatre ans aux États-Unis, tandis qu’en France, les prix ont grimpé en moyenne de 12,4 % en mai 2024 par rapport à l’année précédente. Si le pur jus d’orange a subi une augmentation de 10,7 %, ce sont surtout les concentrés et les nectars qui sont impactés le plus fortement par ces hausses.

Le marché des oranges destinées à la fabrication de concentré se situait majoritairement en Floride, qui était le deuxième producteur mondial, mais où la production a chuté de 92 % en 20 ans. Le Mexique et l’Espagne exportent également beaucoup de fruits frais, mais c’est le Brésil qui représente 70 % de la production mondiale aujourd’hui ; or, le pays rencontre lui aussi de grandes difficultés.

jus d'orangeParasites, sécheresses, ouragans…

En cause, les ravages engendrés par le greening des agrumes (également appelé maladie du dragon jaune), une maladie bactérienne véhiculée par un parasite en provenance d’Asie et qui sévit depuis le début des années 2000. Il rend les oranges acides et tue les arbres, annihilant les récoltes.

En Floride, ce sont également les ouragans et augmentations des coûts qui sont à l’origine de récoltes désastreuses, tandis que la sécheresse ravage le Brésil. À São Paulo, les producteurs ont annoncé en mai dernier une chute de 24 % par rapport à l’année dernière.
Dans cette région du Brésil, il n’a pas plu depuis quatre mois et le greening se répand à grande vitesse.

 

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Une situation qui va durer

De nouvelles plantations dans d’autres région sont envisagées mais un arbre ne donne pas de fruits avant 4 ans, et dans certaines zones, l’approvisionnement en eau et l’accès aux usines à jus sont difficiles, poussant des agriculteurs à opter pour des cultures moins risquées.

En parallèle, la demande mondiale se maintient, ce qui tire les prix vers le haut. Les consommateurs suffisamment aisés sont prêts à payer plus chers. Outre les nectars et jus concentrés, d’autres produits comme les sodas à base d’agrumes sont impactés. Les marques Orangina, Oasis, Schweppes et Pulco (détenues par la société japonaise Suntory) projettent d’augmenter le prix de leurs boissons.

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