Alors que les grandes surfaces connaissent actuellement des pénuries d’huile de tournesol, notamment en raison d’achats massifs, les Français restent des inconditionnels de l’huile d’olive.
Les Français consomment près de 110 000 tonnes d’huile d’olive chaque année, selon le ministère de l’Économie. Or ce produit fait aussi l’objet de nombreuses fraudes concernant les appellations et l’étiquetage.
L’huile d’olive n’échappe pas à la règlementation
La DGCCRF (Répression des fraudes) mène régulièrement des enquêtes sur cette filière. La dernière date de 2020. Elle révèle la présence d’anomalies dans plus d’un tiers des 180 établissements contrôlés. Pour la plupart, les manquements sont liés aux mentions d’étiquetage. Celles-ci sont prescrites par le règlement relatif à l’information du consommateur ou par la réglementation spécifique à l’huile d’olive.
Par ailleurs, près de la moitié (48 %) des huiles d’olive prélevées ont été déclarées non conformes. Leurs caractéristiques organoleptiques, caractéristiques perçues et évaluées par les sens du consommateur, sont en effet insuffisantes.
Choisir son huile en fonction de sa qualité
Trois appellations sont en vigueur pour déterminer la qualité d’une huile d’olive :
- L’huile d’olive « vierge extra » (HOVE) : de catégorie supérieure et obtenue directement des olives, uniquement par des procédés mécaniques et exempte de défaut ;
- L’huile d’olive « vierge » (HOV) : obtenue directement des olives, uniquement par des procédés mécaniques, de bonne qualité mais qui peut présenter quelques légers défauts ;
- L’huile de grignons d’olive : issue de peaux, de résidus de pulpe et de fragments de noyaux d’olive.
S’agissant de l’huile d’olive courante, sans mention HOVE ou HOV, elle se compose d’huile d’olive raffinée et d’huile d’olive vierge.
Il existe d’autres mentions telles que « qualité or », « huile de caractère », « naturellement sans gluten » etc. Mais elles sont considérées comme trompeuses par la DGCCRF. Elles prêtent des qualités au produit non définies par des normes précises, contrairement aux appellations réglementaires.
Au sein de l’Union européenne, la réglementation impose la mention de l’origine sur les huiles d’olive vierges ou vierges extra. Elle est définie par le lieu de la récolte des olives et le lieu d’extraction de l’huile. En outre, il existe en France sept AOP (appellations d’origine protégée), garantissant un lien très fort du produit avec son terroir. Quant au label AB (agriculture biologique), il assure qu’une huile d’olive est à plus de 95 % bio.