Pour limiter les fraudes, l’envoi de chéquiers par courrier ne sera plus systématique.
Le chèque bancaire est de moins en moins utilisé par les Français, mais demeure le moyen de paiement scriptural (c’est-à-dire hors pièces et billets) le plus fraudé en France. Selon le dernier rapport annuel de l’Observatoire de la sécurité des moyens de paiements (OSMP), le montant des opérations frauduleuses par chèque s’élevait à 395 millions d’euros en 2022, soit 33 % des montants fraudés tous moyens de paiement confondus.
Des chéquiers perdus ou volés
L’utilisation de chèques perdus ou volés est la principale source d’escroquerie, raison pour laquelle la Banque de France souhaite que leur acheminement soit davantage sécurisé. En effet, selon le rapport de l’OSMP, depuis la crise sanitaire du Covid-19, deux tiers des chéquiers sont envoyés par courrier postal, ce qui présente un risque de perte ou de vol plus important.
Bien que les banques aient mis en place des procédures pour sécuriser la démarche (notamment l’envoi d’un SMS au client pour l’avertir de l’arrivée de son chéquier et l’appel à la vigilance en cas de non-réception), ces dernières ne sont pas suffisantes car elles ne répondent pas aux recommandations de l’OSMP « qui privilégie les actions permettant une mise en opposition très réactive des chéquiers volés ».
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Pas d’interdiction d’envoi par la Poste
Néanmoins, l’organisme ne souhaite pas interdire l’envoi de chéquier par la Poste, mais proposer une alternative afin que le recours au courrier ne soit plus systématique. « Les clients doivent garder à tout moment la possibilité de retirer leur chéquier en agence, au moins pour les clients d’un établissement bancaire disposant d’un réseau d’agences. Cette possibilité doit être explicitement offerte aux clients, et ceci à titre gratuit ».