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« Cool roofing » : les peintures anti-chaleur vraiment efficaces ?

Depuis quelques années, en raison du changement climatique, diverses solutions sont mises en œuvre pour adapter les bâtiments aux vagues de chaleur. Parmi elles, les peintures spéciales, appelées « cool roof », destinées principalement aux toitures. La teinte blanche du revêtement et ses propriétés réfléchissantes (l’albédo) contribueraient à rafraîchir l’intérieur des bâtiments.

Le cool roofing, l’innovation qui vient de l’espace

Cette technologie a été développée sous nos latitudes grâce aux travaux de la Nasa. La mise au point de ces peintures réflectives visait à protéger ses fusées des rayonnements solaires dans l’espace. Des entrepreneurs ont adapté ce concept à la protection thermique des bâtiments. La France a ainsi vu naître l’entreprise Cool Roof France, en 2014 dans le Finistère.

Ces revêtements sont classés via un indice, en fonction de leur capacité à ne pas s’échauffer sous le rayonnement solaire : le Solar Reflectance Index (SRI). Sachant que la neige a un indice SRI autour de 95, ces peintures anti-chaleur peuvent aller jusqu’à un SRI de 107 actuellement.

Une facture énergétique plus cool ?

La promesse annoncée par les entreprises du secteur est de faire baisser la température jusqu’à 6°C, et donc de réduire les dépenses d’électricité liées à l’utilisation de la climatisation.

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Pour l’instant, ce sont principalement les bâtiments à usage industriel ou commercial qui en font l’expérience, à l’instar des supermarchés. L’architecte Benoît Quertier explique en effet au magazine « Que Choisir » que ces peintures fonctionnent très bien sur les bâtiments à faible inertie. Ceux-ci chauffent rapidement en raison d’un confort thermique médiocre, non pris en compte au moment de la construction.

Chaleur, coût, esthétique : quels sont les avantages de ces peintures ?

Certains toits d’immeubles parisiens ont également été recouverts. Un test avec un thermomètre au dernier étage a permis de constater une différence de 2°C avec la température relevée dans un bâtiment voisin. Non négligeable, mais loin des 6°C annoncés… Pour les immeubles d’habitation, la végétalisation peut se révéler plus efficace.

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Ces peintures sont néanmoins intéressantes pour des bâtiments tels que les écoles, les usines, les hypermarchés, etc. S’agissant des maisons individuelles, il est tout à fait possible de recouvrir toutes les surfaces (tuiles, ardoises, zinc) de peinture cool roof. La pose est plus facile sur un toit plat qu’un toit pentu. Mais les freins reposent principalement sur l’esthétique… Un toit blanc éclatant risque de dénoter avec les autres habitations d’un même quartier ! D’ailleurs, certaines municipalités ne les autorisent pas pour des questions d’urbanisme. Certes, les entreprises françaises proposent désormais des coloris adaptés pour les toitures de maison, mais l’effet albédo s’en trouve amoindri.

Quant au coût de l’opération, il se situerait entre 20 € HT et 35 € HT / m², sachant que le revêtement se dégrade avec le temps. La marque de peinture Enercool estime la durée de vie de ses produits à 10 ans.