La rentrée scolaire est indissociable de l’achat de fournitures pour les parents d’élèves. Si les grandes surfaces demeurent un poids lourd du secteur, pesant sur 30 % du marché, elles sont aujourd’hui fortement concurrencées et perdent du terrain depuis quelques années. Le marché de la papeterie est estimé à 2 milliards d’euros. Face aux acteurs historiques, ce sont les circuits émergents qui profitent d’un transfert de la consommation de ces fournitures. Il s’agit de magasins spécialisés, comme Bureau Vallée ou Top Office, de spécialistes culturels (la FNAC, Cultura…), ou encore d’Internet. Selon l’institut d’étude GfK, ces circuits ont affiché en juillet 2019 « une croissance de 14 %, en ligne avec les années précédentes ». Le consommateur a aujourd’hui plus de choix et n’hésite pas à se rendre dans plusieurs enseignes pour comparer les prix. Les achats en ligne progressent rapidement, car même s’ils ne représentent que 4 % de l’activité, la croissance de ce secteur s’élève à 20 %. « Le consommateur devient de plus en plus omnicanal, relève Jean Codarini, directeur général France du groupe Bic. Sa priorité est de trouver des produits de qualité pour donner toutes les armes à ses enfants pour réussir scolairement. En fonction de ses besoins, il va sélectionner tel ou tel circuit. »
Les grandes surfaces tentent de riposter en proposant des rayons plus clairs et colorés, des nouveautés avec des personnages à la mode pour séduire les enfants (l’achat de fournitures est aussi très émotionnel) ainsi que des prix attractifs avec des promotions. Ainsi, selon GfK, les prix dans la grande distribution ont en moyenne baissé de 2,5 % entre juillet 2018 et juillet 2019. Elle reste le circuit de vente le plus attractif.
Enfin, pour limiter les dépenses qui peuvent malgré tout être très importantes à la rentrée, de plus en plus de familles donnent une seconde vie à leurs fournitures ou bien se tournent vers le marché de l’occasion. En effet, de nombreuses fournitures sont réutilisables plusieurs années de suite (trousses, cartables…). Par ailleurs, des structures collectent régulièrement du matériel en bon état auprès de particuliers, mais aussi d’écoles, pour les revendre à petits prix (Emmaüs, la Croix Rouge, Secours populaire…).
