Chaque année, l’arrivée du printemps signe aussi le retour des désagréments pour les personnes allergiques aux pollens. Ce phénomène a tendance à se produire de plus en plus tôt et plus intensément à la faveur du changement climatique. Celui-ci engendre en effet des hivers doux propices à la concentration des pollens dans l’air.
Un « rapport de surveillance des pollens et des moisissures dans l’air ambiant en France« vient de paraître. Il a été publié par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA), la Fédération Atmo France* et l’Association des pollinariums sentinelles de France (APSF).
Le climat nous monte au nez
Les chercheurs ont observé que les quantités de pollens augmentent au même rythme que les températures. Un phénomène qui devrait s’intensifier à l’avenir. Par ailleurs, le nombre de personnes allergiques est aussi en hausse. Il serait même sous–estimé selon Maria Papaioannou, médecin allergologue ayant participé à l’étude : « nous faisons face à un grand nombre de personnes très gênées, non diagnostiquées, insuffisamment soignées et ayant recours à l’automédication ». Elle ajoute qu’en raison du réchauffement climatique, le taux des allergies respiratoires, alimentaires et cutanées devrait « doubler d’ici 2050, atteignant 50 % de la population mondiale ».
Les principaux symptômes d’une allergie respiratoire consistent en :
- des crises d’éternuement ;
- le nez qui gratte, coule ou est bouché ;
- les yeux rouges qui démangent ou larmoient ;
- parfois une respiration sifflante ;
- une toux ;
- des lésions cutanées (eczéma, urticaire) ;
- une fatigue générale ;
- des difficultés de concentration.
Ce rapport rappelle d’ailleurs que l’allergie respiratoire est reconnue comme maladie chronique.
Plusieurs sites Internet permettent de rester informés sur les alertes aux pollens près de chez soi et de connaître les recommandations. Parmi eux, citons www.alertepollens.org, www.pollens.fr, www.atmo–france.org, et www.pollinair.fr.
Les gestes pour mieux respirer
Pour réduire les symptômes de l’allergie, le rapport détaille les recommandations générales, à adapter selon les cas.
Chez soi : se laver régulièrement le nez au sérum physiologique, se brosser (ou se laver) les cheveux le soir, ouvrir les fenêtres avant le lever et après le coucher du soleil, éviter les expositions à d’autres polluants (tabac, parfums d’intérieur, produits parfumés…).
À l’extérieur : éviter les efforts physiques intenses, ne pas rester à proximité de la tonte de gazon ou de végétaux, tailler les plantes avant la floraison en portant des lunettes et un masque de protection, faire sécher le linge en intérieur, s’abstenir de rouler en voiture les fenêtres ouvertes ou avec la climatisation en période de pics polliniques.
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*Fédération regroupant les Associations agréées de la qualité de l’air (AASQA)