En cette fin d’année, le magazine 60 Millions de consommateurs a analysé 16 parfums de grandes marques à la recherche d’allergènes, d’agents perturbateurs endocriniens ou de substances cancérogènes. En effet, si se parfumer est un geste quotidien pour beaucoup, il n’est pas anodin. Comme le note le magazine, « certaines fragrances sont irritantes, d’autres sensibilisantes et contribuent à susciter des allergies touchant de 5 à 25 millions de personnes en Europe ».
En moyenne, les eaux de toilettes et eaux de parfum testées présentent 22 allergènes. Si ceux-ci ne sont pas dangereux, ils peuvent néanmoins sensibiliser, c’est-à-dire rendre allergique, ou provoquer des allergies chez des personnes déjà sensibilisées. Les deux allergènes les plus présents sont le linalol et le limonène. Ces derniers sont faiblement sensibilisants à l’état pur, mais « s’oxydent au contact de l’air et deviennent alors très allergisants ». Les analyses ont également mis en lumière la présence de certains allergènes suspectés d’être aussi des perturbateurs endocriniens, comme le butylphényl méthylpropional dont le Comité scientifique européen pour la sécurité des consommateurs (CSSC) recommande l’interdiction. Enfin, certaines fragrances testées contenaient des colorants « suspectés d’être cancérogènes-mutagènes-reprotoxiques (CMR) » dont l’industrie pourrait aisément se passer en utilisant des flacons colorés.
