Nanotechnologies…
de plus en plus présentes !
c’est le dossier du numéro 240 de Mai – Juin 2018
Les nanoparticules (NP), tout le monde connaît sans vraiment savoir ce que c’est et où on les trouve. Bien que l’innocuité d’une grande variété de NP n’ait pas pu être prouvée de façon irréfutable, les industriels les utilisent de plus en plus sans pour autant l’indiquer sur leurs emballages alors que la législation les oblige pour l’alimentation. Le consommateur n’est donc pas informé !
Cela fait des années que l’industrie agroalimentaire déclare ne pas en utiliser ou à de très rares occasion. Mais aujourd’hui, le doute n’est plus possible. Les nanoparticules sont présentes dans un nombre de plus en plus important de produits. Mais de quoi s’agit-il exactement ? D’une grande diversité d’assemblage de petites particules, d’un diamètre inférieur à 100 nanomètres (nm), soit dix millionièmes de mètre. Pour mieux appréhender leur dimension, c’est comme si on comparait le rapport de taille entre une orange et la Terre et une orange avec une nanoparticule.
Mais pourquoi les industriels tiennent-ils tant aux nanoparticules ? Tout simplement parce qu’elles offrent beaucoup d’avantages pour eux. Elles permettent de donner aux aliments des propriétés touchant, par exemple, à la couleur, à l’odeur, à la fluidité ou encore à la texture des produits concernés. Ainsi, le dioxyde de titane (E171) est un colorant. Sous forme de nanoparticule, son aspect blanchissant est optimisé pour les glaçages et enrobages de produits sucrés. Ajouté à cela, il aide aussi à empêcher l’alté- ration d’un produit due à l’oxygène et à l’humidité. En septembre dernier, le magasine 60 millions de consommateurs a testé plusieurs produits sucrés, de type bonbons et gâteaux. Tous contenaient du dioxyde de titane sous forme “nano“.
Depuis décembre 2014, le règlement européen sur l’information du consommateur (Inco) oblige les fabricants à apposer la mention “[nano]” avant le nom de l’ingrédient concerné. Force est de constater que cette obligation est à ce jour toute théorique. Un arrêté datant de 5 mai 2017 fixe les conditions d’étiquetage des nanomatériaux manufacturés dans les denrées alimentaires.
Fort heureusement, depuis peu, on est désormais capable de détecter techniquement la présence de nanoparticule au cœur même des produits finis. Et c’est une chance car leur utilisation, au fil des ans, s’intensifie. Voyage au cœur des aliments dans le monde des particules, c’est le thème du dossier traité par Le Consommateur d’Alsace de ce mois.
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