C’est l’une des conséquences des mesures prises pour lutter contre la propagation de la Covid-19, surtout les gestes barrières : toutes les maladies hivernales sont en baisse, sans automédication.
Des barrières contre l’automédication
Rhumes, gastro, grippe et autres troubles digestifs ne passent pas la barrière des masques et de la distanciation sociale. Résultats, les ventes de médicaments sans ordonnance ont baissé de 9,4 % en 2020 selon le baromètre annuel de l’Afipa*. En revanche, de nombreux dispositifs médicaux ont été davantage demandés, notamment les thermomètres sans contact (+ 86 %). Il en est de même pour les compléments alimentaires censés « booster » le système immunitaire, favoriser le sommeil ou réduire le stress.
Distanciation mais gestes qui rapprochent
Les liens entre les pharmaciens et leurs clients ses sont par ailleurs renforcés durant la crise, en particulier pendant les confinements. « Les pharmacies ont été l’un des rares établissements à pouvoir rester ouverts pendant le confinement, et grâce au maillage des officines en France, il y en avait forcément une à moins d’un kilomètre », indique Christophe de la Fouchardière, le président de l’Afipa.
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Une production pharmaceutique française réactive
Enfin, la production de médicaments sans ordonnance n’a pas souffert de la hausse de la demande observée avant le premier confinement. Plus de 55 % d’entre eux sont produits en France, les laboratoires ont donc pu rapidement réagir.
Aujourd’hui, l’association de fabricants appelle les pouvoirs publics à « préserver et soutenir la production de médicaments sans ordonnance » en France. « Nous avons besoin pour cela d’une vision à long terme des pouvoirs publics, notamment sur le listage des traitements nécessitant une visite chez le médecin ».
*Association française de l’industrie pharmaceutique pour une automédication responsable