L’arrivée progressive de l’été et l’allègement des règles de confinement nous permettent enfin d’envisager de nous évader au-delà de notre périmètre de résidence habituel. Si de nombreux signaux sont repartis au vert pour autoriser à nouveau nos voyages estivaux, on est tout de même en droit de se demander si un retour aux « vacances d’avant » constitue vraiment pour nous la meilleure garantie d’un dépaysement gagnant.
Changer d’air, dépasser le plus loin possible notre ligne d’horizon, retrouver une liberté de mouvements, autant d’aspirations freinées pendant de longs mois. Pour autant, la planète toute entière n’est pas encore ouverte à nos explorations estivales, comme cela a pu déjà être le cas par le passé.
Préparatifs complets
Les règles sanitaires en vigueur dans nos départements et à l’échelle nationale sont assez facilement accessibles à tout un chacun. Comme nous l’avons appris avec nos voisins allemands, ces règles peuvent être très différentes d’un pays à l’autre. Y compris en Europe, les mesures sanitaires appliquées par chaque pays, voire de chaque région ou canton, ne sont pas nécessairement identiques.
Pour éviter de cruelles déconvenues, il est plus que jamais nécessaire de se renseigner précisément en amont. Non seulement pour savoir si une quarantaine est imposée ou non à l’arrivée, mais également si des mesures sont imposées au passage de la frontière : certificats de vaccinations ou de tests traduits, obligations déclaratives à l’entrée sur le territoire, accessibilité des différents lieux publics ou privés, gestes et mesures barrières exigés. Les sites officiels du Ministère des Affaires Étrangères ou des ambassades de pays visités méritent d’être régulièrement consultés avant tout départ à l’étranger.
Casser notre tirelire ?
Outre les spécificités sanitaires, le manque d’assurance financière ou les inquiétudes quant aux possibilités d’annulation de réservations impacte les intentions de départs de beaucoup d’entre nous. Comme le confirment de récentes études, tout juste 52% des interrogés en France envisagent de voyager cet été (enquête IFOP du 5 mai dernier). Selon cette enquête, 26% des personnes invoquent des craintes sanitaires et 22% des raisons économiques liées au besoin de limiter leurs dépenses comme motifs de renoncement au voyage. Enfin, parmi les personnes qui pensent partir cet été, seuls 16% prévoient de voyager à l’étranger, contre 84 % qui comptent rester en France. Ce pourcentage est en augmentation de 3 % par rapport à l’été 2020, qui constituait déjà un record en termes d’intentions de privilégier des vacances de proximité au sein du territoire local ou national.
La question des impacts
Si nos inquiétudes quant à notre budget et aux conditions sanitaires jouent de toute évidence un rôle accru, nos interrogations d’ordre sociales et environnementales gagnent également du terrain.
Pour 61% des Français, la préservation de la nature et de l’environnement constituent des préoccu-pations plus fortes qu’avant le début de la crise sanitaire, selon un sondage réalisé en avril dernier par l’Institut IFOP. Toujours d’après ce sondage, 88% d’entre nous seraient favorables à l’instauration de quotas ou de restrictions de visites à certains sites emblématiques afin de préserver leur environnement.
L‘Agence de la transition écologique(ADEME) rappelle de son côté à quel point les modes de trans-ports que nous utilisons ont un fort impact environnemental et sanitaire. Bien loin devant le train, le bus et la voiture individuelle – nos déplacements en avion sont polluants. En effet, par personne et par kilomètre, le train pollue 8 fois moins que la voiture et 14 fois moins que l’avion.
En application du principe ‘moins mais mieux’, elle recommande par de réserver nos billets d’avions à des voyages les moins fréquents possibles, sur de longues distances, de préférence sans escales, pour des séjours de longue durée, et en recourant autant que possible aux organismes de compensation du CO2 émis par son trajet.
Dépaysement pour tous !
De plus en plus de propositions et d’initiatives développées localement, dans nos départements et notre région prouvent à quel point il est possible de nous dépayser sans parcourir des centaines, ou encore moins des milliers de kilomètres. Les découvertes insolites et les paysages inédits sont bel et bien présents sur nos territoires. Tout comme un vrai sens de l’accueil et de la convivialité, dans le respect des règles sanitaire bien comprises.
Pour couronner le tout, bon nombre de destinations touristiques régionales profitent pleinement au renforcement notre économie et des emplois locaux. C’est notamment le cas de celles réunies par la coopérative Terres d’Est et des acteurs du tourisme associatif rassemblés au sein de l’Union Nationale des Associations de Tourisme. Le tout en veillant à rester accessibles au plus grand nombre.
Catalogue de bonnes idées pour cet été !
Un dossier complet dédié aux découvertes touristiques pleines de sens, destinées tant aux habitants de la région qu’aux visiteurs, est disponible sur le site www. ZIGetZAG .info animé par la Chambre de Consommation d’Alsace et du Grand-Est.
Accessibles à un large éventail de budgets, respectueux des personnes, sur l’ensemble du territoire, il permet de sortir des sentiers battus, sans nuire à sa santé, tout en préservant notre environnement. Peut-on rêver un meilleur dépaysement estival ?