Restent en mémoire les images de rayons de supermarchés presque intégralement vidés… C’était une des denrées les plus achetées lors du premier confinement : les pâtes pourraient venir à manquer ! Ou du moins, leur prix pourrait flamber. C’est en tout cas ce que craignent les fabricants et industriels du secteur en raison de la hausse du prix des matières premières, notamment du blé.
L’excès de pluie ces derniers mois en Europe et la sécheresse observée au Canada (premier pays producteur de blé dur) en seraient la cause. D’après un communiqué du Sifpaf (syndicat des industriels fabricants de pâtes alimentaires) et du CFSI (Comité français de la semoulerie industrielle) : « Avec un stock historiquement bas, il ne sera pas possible d’alimenter le marché mondial avec des blés durs stockés ». Les récoltes sont à un niveau inférieur de 32 % à « la moyenne des cinq dernières années ».
Depuis quelques semaines, le prix mondial de référence des blés durs subit une hausse historique de 30 %. Les industriels sont inquiets et attendent les résultats de la récolte au Canada pour savoir s’il y aura pénurie ou non. A ce titre, ils demandent aux pouvoirs publics de mettre en place « un plan d’urgence ». Cela leur permettrait d’assurer leur approvisionnement en blé français et de faire en sorte que les distributeurs répercutent « l’explosion du prix du blé dur dans les prix de vente pour traverser cette crise exceptionnelle ».
La hausse des prix pourrait se répercuter d’ici quelques mois pour le consommateur, avec une hausse de 10 à 20 centimes au kilo.