De plus en plus de Français sont sensibles à l’impact environnemental de leur mariage. Des solutions existent pour préparer un mariage éco-responsable avec, parfois, des économies à la clé.
Mariage éco-responsable… hors saison
La pleine saison des mariages se situe entre mai et septembre. L’un des premiers moyens de réaliser un mariage éco-responsable et de faire des économies est donc de se marier en automne ou en hiver. Les prestataires et loueurs de salles sont plus disponibles et proposent des tarifs plus avantageux. S’il n’est pas possible de faire le vin d’honneur en extérieur, une décoration faite de lampion et de bougies apportera un cadre chaleureux pour un apéritif où le vin chaud pourrait être à l’honneur. Les compositions florales, ainsi que le bouquet de la mariée, pourront être agrémentés de pommes-de-pain et de petites baies rouges pour une touche hivernale.
Concernant les fleurs, qui sont un élément clé de la décoration de mariage, il existe plusieurs options : les fleurs fraîches, locales et de saison (parmi les membres du Collectif de la fleur française), les fleurs séchées – qui offrent un côté bohème et qui peuvent être conservées longtemps après la fête – ou encore les plantes en pot qui pourront être replantées.
Petit comité et proximité
Pour réduire l’impact carbone d’un mariage, il est préférable de réunir un cercle d’invités plus restreint et de choisir un lieu de réception proche de celui de la cérémonie (et si possible à proximité de chez soi). Il est aussi possible d’opter pour un lieu permettant d’héberger les invités sur place. Tout cela contribue à limiter les déplacements. N’hésitez pas à encourager le covoiturage entre les invités, selon leur lieu de résidence, afin de réduire le nombre de véhicules. La solution peut se trouver également du côté de l’autopartage, avec la coopérative Citiz, qui permet d’accéder de manière occasionnelle à une voiture en libre-service.
Décoration : miser sur la location
La décoration est l’un des éléments central d’un mariage. Il est tout à fait possible de faire appel à des services de location. En effet, l’achat de l’ensemble des éléments de décoration peut représenter un coût considérable, sans compter que la plupart du temps, ils ne resserviront pas, ou peu, et vont donc vous encombrer. Si vous souhaitez apporter une touche personnelle à moindre frais, faites le tour des brocantes et vide grenier pour dénicher des pièces uniques, voire vintage. Pour cela, les communautés Emmaüs regorgent de trésor. En vous y prenant en avance, tout au long de l’année, vous pourrez dénicher des pépites et préparer vous-mêmes quelques ornements si vous êtes créatif et appréciez les activités manuelles.
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Robes et accessoires : oser l’occasion
Il en est de même pour les tenues. Les femmes déboursent en moyenne 1 500 € pour leur robe de mariée, qui ne sera portée qu’une seule fois. Elles sont de plus en plus nombreuses à opter pour la seconde main. Impensable il y a encore quelques années, c’est devenu une pratique plus courante qu’il n’y paraît aujourd’hui. Tout d’abord, cela permet de réaliser des économies. Il est possible de trouver une robe sur les sites d’occasion à prix attractifs. Les acteurs solidaires locaux comme le Relais Est (boutiques Ding-Fring, Label Fripe et Le Léopard) Vétis ou l’Etikette à Sélestat permettent également de trouver des modèles bien moins chers, avec le double avantage de contribuer activement à la réutilisation et l’emploi local. Les retouches ou adaptations pourront être effectuées auprès d’un atelier de couture de proximité.
Bien qu’il soit difficile de s’en séparer, la robe de mariée n’est généralement jamais remise et ne sera probablement pas plus portée par ses enfants plus tard, qui auront sans doute une morphologie et des goûts différents. Tout cela est un peu moins vrai pour le costume masculin qui pourrait être reporté à d’autres occasions, selon le modèle. Il est là aussi possible de louer les tenues de cérémonie, ou de recourir à un acteur du textile solidaire et local.
Les économies réalisées permettront de disposer de plus de budget pour d’autres dépenses importantes, comme les alliances ou le traiteur par exemple.
Un repas local et de saison
Le traiteur est justement un prestataire quasi incontournable. Les économies réalisées grâce aux astuces précédemment citées permettront d’accéder à des prestations parfois plus onéreuses, comme des produits bios. Il existe plusieurs services traiteurs dans le Grand Est, proposant des produits bios, locaux, de saison et cuisinés maison, acteurs de l’économie sociale et solidaire, tels que AVS, Pur etc ou la Table de la Fonderie pour l’Alsace.
Pour un moindre impact sur l’environnement, veiller à ce que le prestataire utilise des nappes et serviettes en tissus, plutôt qu’en papier jetables, ainsi que des contenants réutilisables comme des bouteilles en verre plutôt qu’en plastique.
BON A SAVOIR
Alliances éthiques et chics
Pas de mariage sans alliance. Malheureusement, le marché du bijou est assez peu vertueux. Si nous avons tendance à nous attacher à l’esthétique et au prix, nous sommes peu sensibilisés aux conditions d’extraction des matières premières, tant sur le plan humain qu’écologique. L’exploitation aurifère (de l’or) industrielle a recours au cyanure et à la soude caustique, un procédé extrêmement nocif, contaminant les sols et les nappes phréatiques. C’est également une industrie entachée par le travail des enfants, comme le signale l’organisation des droits de l’homme Human Rights Watch.
Aujourd’hui, il existe cependant des marques de bijoux plus éthiques, qui répondent aux critères du label Fairmined, le seul qui atteste de la provenance d’or produit par des mines artisanales et à petite échelle. Parmi les bijoux éthiques, nous pouvons citer Paulette à Bicyclette, JEM Jewellery Ethically Minded, OR DU MONDE (qui utilise de l’or recyclé), Aglaïa & Co (qui utilise de l’argent recyclé et reverse 5 % de son chiffre d’affaires à des associations) ou encore April Paris. Plus d’informations sur www.zigetzag.info