Dans un communiqué paru le 18 novembre dernier, SNCF Voyageurs annonce la mise en place d’un bouclier tarifaire pour protéger ses clients de l’inflation.
L’entreprise fait part d’une importante augmentation du coût du TGV prévue en 2023 (+180 % pour l’énergie entre 2022 et 2023, et +6 % en moyenne pour les autres postes). Mais elle a choisi de ne pas répercuter ces hausses en totalité sur les clients. Ainsi, SNCF Voyageurs limitera la hausse des prix à 5 % (contre 13 % sans le bouclier). Ceci, « afin de conserver des prix attractifs et une offre simple pour encourager la préférence du train et protéger les clients les plus sensibles à l’impact de l’inflation ».
Le bouclier concerne les billets Ouigo, TGV Inoui et les abonnements MAX, qui restent inchangés. Par ailleurs, les cartes Avantage, accordant 30 % de réduction, n’augmentent pas. Les plafonds de prix selon les durées de voyage (39 € si < 1h30, 59 € de 1h30 à 3 h, 79 € si > 3h) sont bloqués jusqu’en septembre 2023. Des mesures adaptées aux plus jeunes et pour les déplacements personnels.
Le point de vue les usagers de la SNCF
Toutefois, la FNAUT fait remonter dans un communiqué le mécontentement des usagers. Celui-ci est dû à une réduction du niveau de service et de mesures commerciales pénalisantes. En effet, d’une manière générale, les fréquences semblent diminuer et des trains directs sont remplacés par des correspondances. Cela entraîne des aléas, de l’inconfort, un allongement du temps de trajet et des hausses de prix liées à une offre plus rare. De plus, les conditions d’échange et de remboursement se dégradent.
L’association de consommateurs indique que « la politique de la SNCF se calque de plus en plus sur celle de l’avion alors que la FNAUT demande des conditions d’échange et de remboursement beaucoup moins pénalisantes pour le voyageur ». Ces mesures impactent surtout les trajets de moyenne distance et profitent ainsi à la voiture.
Si la FNAUT note « un effort sensible pour ménager le pouvoir d’achat », elle déplore la détérioration du niveau et de la qualité de service de la SNCF. Elle demande un renforcement de l’offre et une distinction entre TGV et Intercités quant aux conditions d’échange et de remboursement.