La DGCCRF (Répression des fraudes) effectue régulièrement des contrôles pour s’assurer de la conformité à la réglementation des appareils électriques. En 2021, ses agents ont contrôlé 1 520 références de produits au sein d’environ 600 établissements (fabricants, importateurs, distributeurs et sites de vente en ligne). Près 25 % d’anomalies ont été constatées.
La Répression des fraudes a concentré ses efforts sur trois principales catégories de produits : les blocs d’alimentation (340 références), les cafetières, bouilloires et théières électriques (392 références), les sèche-linge domestiques à tambour (93 références). À cela s’ajoutent encore 700 autres appareils, suite à des signalements de consommateurs.
Appareils non conformes : des risques au quotidien
Des problèmes liés à la sécurité des produits électriques comptent pour la moitié des irrégularités relevées. Viennent ensuite les anomalies portant sur les règles d’étiquetage des produits et compromettant alors la bonne information du consommateur. Le non-respect des exigences en matière d’étiquetage énergétique et d’élimination des déchets électriques (DEEE) représente 1 % des cas.
La DGCCRF a testé et analysé 100 produits électriques identifiés comme douteux lors des contrôles. En effet, l’institution révèle que « 80 % des produits prélevés se sont révélés non conformes dont plus d’un tiers étaient également dangereux ». Ces derniers ont fait l’objet de rappels. Les principaux dangers répertoriés portaient sur des risques de chocs électriques ou de brûlures pour des cafetières et bouilloires. Certains produits présentaient des risques d’enfermement involontaire pour les enfants ou les animaux domestiques dans des sèche-linge, trop difficiles à ouvrir de l’intérieur.
Les enquêteurs ont été particulièrement attentifs aux guirlandes lumineuses, très recherchées en période de fêtes. Or, seul un produit était conforme sur les 17 analysés.
À la suite de ces contrôles, les agents de la DGCCRF ont dressé 106 avertissements pour les manquements les moins graves. Ils ont transmis à la justice 17 procès-verbaux pénaux pour les anomalies les plus sérieuses. Par ailleurs, ils ont procédé à des retraits et rappels de produits. Cela a contribué à accroître la vigilance des professionnels du secteur et à les sensibiliser vis-à-vis de nouveautés d’ordre réglementaire. Malgré des taux d’anomalies élevés, la DGCCRF note des améliorations par rapport aux précédentes enquêtes.