Le bonus réparation a été lancé le 22 décembre 2022 dans le cadre de la loi AGEC*. L’objectif est d’inciter les consommateurs à recourir à la réparation plutôt que de jeter leurs appareils au profit du neuf.
Une réparation possible pour divers biens
Le dispositif concerne de nombreux produits tels que :
- l’électroménager ;
- les téléphones mobiles ;
- les objets connectés ;
- les appareils informatiques ;
- les ustensiles de bricolage et de jardinage ;
- les équipements de mobilité électrique (vélo, trottinette…) ;
- les instruments de musique ;
- etc.
Les premiers résultats du dispositif après un an ne sont pas glorieux. Selon un bilan détaillé publié le 4 janvier dernier par l’association CLCV, 158 132 réparations ont été réalisées dans 4 641 points de réparation (sites physiques, techniciens itinérants et sous-traitants à domicile), regroupés au sein de 806 entreprises. Le bonus semble plus intéressant pour les gros équipements (lave-linge, lave-vaisselle, réfrigérateur…) que sur les plus petits (grille-pain, bouilloire…) où la réparation apparaît moins attractive que l’achat d’un article neuf.
À lire aussi : « Un bonus réparation pour le textile »
Un bilan sans bonus
Si les téléphones portables et le gros électroménager sont sur-représentés dans les statistiques (60 060 réparations pour les premiers, plus de 22 000 pour les lave-linge et lave-vaisselle), les équipements motorisés font un flop, avec seulement 60 réparations pour les trottinettes électriques et 7 pour les vélos à assistance électrique (VAE). Parmi les raisons de cet échec, la méconnaissance de ces aides par les consommateurs, mais surtout, des montants trop faibles au regard du prix des réparations (15 € de bonus pour une réparation à 211 € sur un VAE).
En outre, tous les territoires ne sont pas égaux dans le déploiement du dispositif. L’étude note un nombre de points de réparation particulièrement bas dans des zones à forte densité de population. La CLCV recommande notamment de mieux sensibiliser le public, de dynamiser l’adhésion des professionnels au programme, d’ajuster les montants des bonus. Elle recommande également de surveiller le marché pour faire évoluer le bonus en fonction des tarifs pratiqués.
*anti-gaspillage pour une économie circulaire