Une nouvelle start-up ferroviaire baptisée Kevin Speed a signé un accord-cadre le 29 février avec SNCF Réseau. L’entreprise s’apprête à lancer son offre TGV à bas coût. Seraient reliées Paris, Lille, Lyon et Strasbourg, à partir de 2028 et pour une durée de 10 ans, renouvelable.
Un TGV aux tarifs alléchants
Fondée en 2021 par Laurent Fourtune, un ancien de la RATP et d’Eurotunnel, Kevin Speed souhaite rendre la grande vitesse plus accessible à toutes et tous, tous les jours, avec son offre « Ilisto« . L’entreprise promet ainsi des trajets à 3 € par tranche de 100 km, soit un Paris-Strasbourg pour 12 €. Ces tarifs s’entendent en heures creuses et sont susceptibles de grimper aux heures de pointe (sans qu’aucune précision n’ait été donnée à ce jour).
Par ailleurs, l’entreprise s’engage à faire circuler ses trains tous les jours, de 6h à 23h, avec des arrêts dans chaque gare TGV sur son parcours. Un trajet Paris-Strasbourg sera possible en 2h04 (contre 1h48 en trajet direct). À noter que les arrêts seront très courts : une à deux minutes aux gares de correspondance. Ce, afin de maintenir une cadence élevée de l’ordre de 16 allers-retours quotidiens ! Aux passagers d’être à l’heure sur le quai avant la montée et de se préparer à descendre du train suffisamment en avance…
Paris-Strasbourg : un train, c’est tout !
Afin d’être en mesure de proposer des tarifs aussi agressifs, l’entreprise fait l’impasse sur un certain confort. Il n’y aura ni wagon bar, ni rack pour les gros bagages. Les usagers sont priés de voyager léger, ou de payer une place supplémentaire pour déposer leur valise sur un deuxième siège. Ils disposeront toutefois du Wi-Fi et d’une prise pour charger un téléphone.
À lire aussi : « Les droits des passagers évoluent »
Kevin Speed s’apprête à commander 20 nouvelles rames au constructeur Alstom. Un premier essai est prévu pour 2026 et une mise en service fin 2028. Le coût est évalué à un milliard d’euros.
