Au retour d’un trajet en avion, nombre de voyageurs jettent billet et carte d’embarquement à la poubelle. Or, ces documents comportent des données personnelles susceptibles d’être récupérées et utilisées à des fins d’usurpation d’identité ou de fraude.
Outre le nom, prénom et numéro du vol, la carte d’embarquement comporte un code barre regroupant des données sensibles. Il s’agit de l’adresse postale, l’adresse e-mail, le numéro de téléphone mais aussi certains détails bancaires et financiers. Un pirate informatique pourrait être en mesure de déchiffrer le code-barre et d’accéder à ces informations. Il est également fortement déconseillé de poster des photos de ces deux documents sur les réseaux sociaux. En effet, si les informations sont suffisamment visibles, elles peuvent être compromises. Ils doivent être considérés comme des documents confidentiels.
Raison pour laquelle les experts en cybersécurité recommandent de les détruire, soit en les déchirant en petits morceaux, soit en les passant dans un destructeur de documents. S’agissant des billets et cartes d’embarquements numériques, le risque de piratage est moins important, tout comme le risque de perte ou de vol.
À noter que la conservation de sa carte d’embarquement n’est pas indispensable pour être indemnisé en cas de vol retardé. En effet, la Cour de justice de l’Union européenne a rendu une décision le 24 octobre 2019 – au sujet d’un litige avec la compagnie Easyjet – dans laquelle elle pose le principe suivant : en vertu du règlement n° 261/2004, des passagers d’un vol retardé de trois heures ou plus à son arrivée et possédant une réservation confirmée pour ce vol, ont droit à une indemnisation, et ce, même si les passagers n’ont pas pu prouver leur présence à l’enregistrement pour ledit vol, notamment au moyen de la carte d’embarquement.
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