Après la shrinkflation (ou réduflation) – qui vise à masquer une diminution de quantité en poids ou volume des produits, alors que parallèlement les prix sont maintenus, voire augmentés – une nouvelle tendance émerge dans les rayons : la cheapflation.
Le terme est issu de la contraction de « cheap » (bon marché) et inflation. Il désigne une pratique consistant pour les industriels à diminuer ou remplacer des ingrédients essentiels par des substituts moins chers, tout en maintenant voire augmentant les prix.
Cheapflation… sans complexe ?
L’ONG Foodwatch est à l’origine de cette alerte après avoir constaté, début 2024, la modification des recettes de trois produits. Elle s’est appuyée sur des données factuelles, confirmées par les industriels eux-mêmes par la suite.
Pour justifier cette pratique, les marques pointent la hausse des coûts de matières premières sur fond de grippe aviaire. Elles mettent également en cause le manque de céréales ainsi que l’explosion des prix, du fait de la guerre en Ukraine.
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Les consommateurs face à la cheapflation
Cette stratégie a toutefois des effets néfastes pour les consommateurs. En effet, la qualité des produits s’en trouve amoindrie. Et bien qu’elle soit lucrative pour les marques, la cheapflation altère un peu plus la confiance des consommateurs.
Face à ce constat, les associations de consommateurs recommandent d’être vigilant en scrutant les étiquettes. Elles invite aussi à privilégier les marques qui jouent la transparence.