Si l’achat de seconde main s’est démocratisé et a pris une plus grande place dans les habitudes de consommation ces derniers mois en raison de l’inflation, la vigilance reste de mise.
Alors que la saison des vide–greniers reprend du service – et que la majorité des objets méritent une seconde vie – certains d’entre eux peuvent toutefois présenter un risque pour la santé et la sécurité. Dans d’autres cas, l’achat d’occasion n’est tout simplement pas intéressant financièrement. Le magazine 60 millions de consommateurs dresse la liste des objets à ne pas se procurer en seconde main.
Ustensiles d’occasion
Tout d’abord, les ustensiles de cuisine doivent faire l’objet d’une évaluation consciencieuse pour repérer des signes d’usure excessive. Les substances entrant dans la composition des ustensiles en plastique sont homologuées et ne présentent pas de risque. Cependant, l’abrasion de la surface d’un contenant en plastique peut modifier ses propriétés et exacerber la migration de ces substances. Le risque de migration est d’ailleurs plus élevé avec des aliments gras ou chauffés qu’avec des aliments secs pour le stockage (riz, pâtes…). S’agissant des biberons, ceux fabriqués avant 2015 pourraient contenir du Bisphénol A et sont à éviter. En cas de doute, il est préférable de s’abstenir.
Ensuite, toujours dans la batterie de cuisine, les poêles antiadhésives d’occasion peuvent contenir du PFOA. Ce tensio–actif fluoré interdit depuis 2020 est susceptible de provoquer diverses pathologies.
Biens d’équipement de la maison
Côté literie, l’acquisition d’un matelas d’occasion peut s’avérer intéressant car bien moins cher. Toutefois, un examen minutieux doit être effectué avant tout achat pour repérer d’éventuelles déjections. Celles-ci seraient signe de la présence de punaises de lit qui pourraient coloniser par la suite le domicile. Là encore, il est recommandé de ne pas acheter au moindre doute.
Les appareils high–techs connectés disposent souvent de batteries non–amovibles, donc impossibles à changer. Difficile de savoir combien de temps l’appareil continuera de fonctionner correctement… Les smartphones de plus de 5 ans sont susceptibles de ne plus faire l’objet de mises à jour et correctifs de sécurité, et donc d’être plus exposés au piratage. Enfin, certaines applications peuvent dysfonctionner. Idem pour les ordinateurs portables soumis à l’obsolescence programmée de leur système d’exploitation.
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Produits défaillants et sécurité routière
Les casques de moto peuvent avoir subi un choc sans qu’une marque ne soit visible. Or, son efficacité s’en trouvera altérée. Par ailleurs, la plupart des fabricants recommande de changer de casque tous les 5 ans, notamment en raison de la compression du rembourrage interne qui impacte son confort. Un casque d’occasion en bon état et très bien conservé peut servir éventuellement pour dépanner un passager occasionnel.
Idem pour les casques de vélo, obligatoires pour les enfants de moins de 12 ans, qui ne doivent présenter ni rayure importante ni trace d’impact. La jugulaire et la mousse de protection interne doivent être en parfait état et le casque comporter le marquage CE.
Pour finir, « 60 » déconseille l’achat de sièges auto d’occasion pour enfant qui, même en cas d’accident léger, peuvent présenter des défaillances non décelables.
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