Le revoilà le printemps et son traditionnel nettoyage. Comme on dit chez nous : Osterputz ! On pousse les meubles et oust ! On se débarrasse du superflu et de la morosité. On dépoussière nos chaumières. Le tout dans la bonne humeur, en famille et en mode écologique.
Bon débarras !
Pièce par pièce, avant de nettoyer il faut vider, et pourquoi pas, trier. Pour cela, mieux vaut organiser en amont les différentes destinations : à vendre en vide-grenier, à réparer, à jeter (en déchetterie bien sûr) ou encore à donner… A son entourage, aux acteurs de l’ESS (Économie Sociale et Solidaire) comme Emmaüs, Envie, Espoir, Carijou, Le Relais Est, entre autres.
Ne pas hésiter à se poser la question de la véritable nécessité de conserver cet objet : combien de fois l’a-t-on utilisé dans l’année écoulée ? Sans pencher vers le minimalisme extrême, il est reconnu que se désencombrer physiquement aide à s’alléger psychologiquement et émotionnellement. L’état des lieux révélera notre capacité à cumuler du superflu. Cela renforcera la résistance à la tentation lors d’un futur acte d’achat, en prévention du ménage de printemps 2022 ! Une belle économie d’effort et d’argent en perspective.
Pour une maison « nett » et « frèsch »
Une fois vidés, nos meubles, placards, étagères devront être nettoyés. Exit essuie-tout et lingettes jetables tissus et vieux tee-shirts récupérés feront l’affaire. Grâce à leur qualité électrostatique, les chiffons microfibres permettent de se passer des bombes dépoussiérantes chargées de produits irritants et sur-odorants. Rappelons que ces cocktails détériorent la qualité de l’air intérieur que nous respirons, d’autant plus important en période de confinement et télétravail…
Nombreux sont les consommateurs qui reviennent vers les produits naturels. En témoigne l’élargissement de la gamme dans les rayons de supermarchés. Attention cependant à ne pas se laisser happer par le marketing. Les classiques savon noir ou de Marseille, vinaigre blanc, citron, cristaux et bicarbonate de soude ne nécessitent pas de joli packaging pour augmenter leur efficacité. En revanche le prix au kilo ou au litre en sera diminué.
S’aérer et aérer : il faut que « ça respire »
C’est le moment d’ouvrir toutes les fenêtres en grand, sans pour autant baisser le volume de la musique. Un véritable « Osterputz » peut se faire en rythme, dans la bonne humeur et en famille : tout le monde à contribution et les voisins en profitent aussi ! Draps, matelas, rideaux, tapis… Les textiles s’exhibent. Sans oublier d’activer le « Teppichklopfer » !
Il est communément admis que le soleil élimine les bactéries… Peut-être pas à 99,9 %, quoi qu’en disent certains arguments publicitaires. Mais des chercheurs de l’Université d’Oregon ont mené une étude publiée dans le journal Microbiome. Elle révèle que les pièces d’une maison les plus exposées au soleil compteraient deux fois moins de bactéries viables dans la poussière que celles laissées dans l’obscurité.
Une fois ces travaux achevés et le nid rendu encore plus douillet, qui ne serait pas tenté de cocooner ? Raté, le mot d’ordre aujourd’hui est de se « confiner dehors » ! Alors après avoir pris soin de son intérieur, on prend l’air, soin de soi et de son patrimoine régional environnemental. Les arbres fleurissent et les actions de nettoyage aussi ! Des rives et berges de nos cours d’eau, à l’orée de nos bois ou notre quartier, de nombreuses collectivités, associations et écoles organisent chaque année leur « Osterputz » – campagnes de ramassage des déchets et de masques…
De même les sportifs, les clubs : à vos sacs, prêts, partez ! Collectez les résidus de quelques incivilités sur vos chemins de rando, trails ou VTT favoris. Amis des bêtes, même recette : le sac poubelle s’ajoute au désormais répandu « cani-sac » de votre animal de compagnie.
3, 2, 1, zéro déchet !
Voilà l’occasion également de réduire ses déchets en amont et de repenser son mode de consommation. En effet, à l’achat ou en sortie plein air, il est possible de s’orienter vers le réutilisable en privilégiant les articles en vrac et en apportant ses propres contenants : boîtes, pots, filets à légumes, Bee wrap (tissus recouverts de cire d’abeille) qui évitent films cellophanes et aluminium. N’en jetez plus, l’ « Osterputz » vous attend ! Comme on dit chez nous : « Jetzt, geht’s los ! ».