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Risque de pénurie de paracétamol en décembre

En temps normal, la consommation de paracétamol connaît un pic en hiver. En effet, rhinopharyngites et autres syndromes grippaux sévissent à cette période de l’année. Or, depuis la crise sanitaire et ses vagues successives de Covid-19, nous consommons du paracétamol toute l’année et de façon continue… Si bien que les fabricants n’ont plus le temps de reconstituer les stocks, ce qui fait craindre une pénurie pour décembre.

Des restrictions face au risque de pénurie

Le secteur pâtit de tensions d’approvisionnement depuis le début de l’année 2022.
L’
Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) tient à rassurer la population : le principe actif ne connaît pas de tension.

Le problème se pose pour les lignes de fabrication de spécialités à base de paracétamol. Elles ne sont pas en mesure de produire les quantités nécessaires pour répondre à la demande. L’ ANSM indique que « toutes les formes (buvables et sèches) et tous les dosages de paracétamol sont concernés, mais pas au même moment ». Toutefois, les formes injectables et les médicaments associant du paracétamol à un autre principe actif, comme la codéine, ne sont pas concernés.

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Pour assurer une distribution égale et harmonisée sur le territoire, L’ ANSM avait pris les devants dès le mois de juillet. Elle avait alors imposé un contingentement aux grossistes-répartiteurs et aux pharmacies de ville. Ainsi, seulement 50 % des commandes seront honorés pour garantir une répartition équitable des stocks. L’Agence a également demandé aux fabricants de prioriser la production de certaines formes et dosages. Enfin, elle a interdit aux grossistes-répartiteurs de vendre à l’étranger.

La juste dose de paracétamol

Depuis le 19 octobre, l’ ANSM communique des recommandations visant à modérer l’usage de paracétamol auprès des pharmaciens, prescripteurs et patients. Ainsi, en l’absence de prescription médicale, seules deux boîtes par personne sont autorisées. L’Agence invite aussi les médecins à limiter la prescription de paracétamol et à favoriser une posologie de trois médicaments par jour au lieu de quatre.

A l’approche de décembre, Mélanie Cachet, directrice adjointe à la direction de l’inspection de l’ ANSM, indique au magazine 60 millions de consommateurs que « nous sommes supposés tenir même si la situation sera inconfortable ». Il convient pour cela que chacun ait une attitude responsable… et que les virus de l’hiver ne soient pas trop virulents.