Chaque année, il se vend près de 11 millions de flacons de vernis en France. Sa composition de base est toujours la même : nitrocellulose (agent filmogène), résine (adhérence et brillance), plastifiants, solvants, diluants, pigments… Bien que sa qualité tende à s’améliorer.
Vernis à ongles et substances controversées
Il existe désormais sur le marché des vernis free, dans lesquelles les substances toxiques, irritantes ou polluantes, sont retirées ou remplacées. Cette mention est précédée généralement d’un chiffre correspondant aux nombres de substances dont ils sont dépourvus. Par exemple, un vernis « 3 free » est exempt de toluène, dibutyl phtalate (DBT) et de formaldéhyde tandis qu’un vernis « 4 free » est dépourvu d’une substance supplémentaire, à savoir le camphre. Cela va jusqu’à « 10 free », soit 10 substances en moins. Attention toutefois, ces mentions relèvent bien souvent du marketing, le formaldéhyde et les phtalates de dibutyl étant interdits dans tous les vernis. En contrepartie, ces vernis aux ingrédients d’origine naturelle (fibres de bois, de blé, de pomme de terre…) sont moins résistants.
Préserver la santé de ses ongles
Les consommatrices se demandent souvent si le port prolongé de vernis abîme les ongles. Ce peut être le cas si l’ongle est couvert en permanence, entrainant un dessèchement et l’apparition de petites taches blanches. Pour les retirer, l’ongle devra être poncé en surface, or cette pratique a tendance à le fragiliser et le rendre cassant. Il en est de même avec la pose de durcisseur (aussi appelé top coat). Cette laque fixante est censée prolonger la résistance de la couleur sur les ongles. Mais durcir un ongle le rend également cassant. Pour être résistant, il doit rester souple.
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Quant aux dissolvants, mieux vaut privilégier les produits. Il en existe sans acétone à base d’acétate de butyle ou d’acétate d’éthyle, ou encore à base de lactate d’éthyle, issu de la fermentation du maïs. À noter que le dissolvant est plus asséchant que le vernis lui-même et qu’il peut provoquer des allergies. Ainsi, il convient de réaliser un essai préalable sur une petite zone.
Pour avoir de jolis ongles tout en les préservant, les spécialistes du secteur recommandent de faire des pauses régulièrement (minimum deux jours sans vernis). S’agissant du vernis semi-permanent, bien que des kits existent pour réaliser sa manucure soi-même à la maison, mieux vaut passer par un professionnel pour éviter les risques de mésusage des gels, très allergisants. Cette pratique doit également être limitée à deux ou trois fois par an car elle nécessite un ponçage abrasif et du dissolvant contenant de l’acétone, une double peine pour l’ongle qui va s’amincir et se ramollir…