Après plusieurs semaines de débat, plusieurs mesures de soutien du pouvoir d’achat définitivement adoptées le 4 août.
Ces mesures s’inscrivent, d’une part, au sein de la loi pour la protection du pouvoir d’achat et, d’autre part, de la loi de finances rectificative 2022. Evidemment, elles doivent aider à faire face au niveau record de l’inflation et à l’augmentation des prix de l’énergie.
Mesures pour le pouvoir d’achat
Dans une brève le 20 juillet dernier, nous évoquions les mesures attendues. Aujourd’hui, parmi celles retenues, nous retrouvons :
- La revalorisation des retraites et des prestations sociales de 4 % (rétroactive au 1er juillet). Et revalorisation de 3,5 % des APL versées à compter du 1er juillet, pour aider à compenser les potentielles hausses de loyer.
- Le triplement de la « prime Macron ». En effet, son plafond passe de 2 000 à 6 000 € nets pour les entreprises signataires d’un accord d’intéressement ou celles comptant moins de 50 salariés. Rebaptisée « prime de partage de la valeur » (PPV), elle est exonérée d’impôt sur le revenu et de cotisations et contributions sociales pour les salariés au revenu équivalent à moins de trois fois la valeur du Smic. Son versement se fera entre le 1er août 2022 et le 31 décembre 2023.
- Le « bouclier loyer » qui prévoit le plafonnement de la hausse des loyers à 3,5 % pendant un an.
- La « déconjugalisation » de l’allocation aux adultes handicapés (AAH). Destinée à compenser l’incapacité de travailler, elle ne sera plus calculée en fonction du salaire du conjoint de la personne en situation de handicap. Désormais, l’allocation comptera comme un revenu personnel.
- La suppression de la redevance audiovisuelle, effective dès l’automne 2022 (soit un gain de 138 € pour les ménages). L’affectation d’une part des recettes de TVA financera l’audiovisuel public. Toutefois, c’est une mesure qui fait craindre à certains une fragilisation du secteur.
- La poursuite du bouclier tarifaire sur l’énergie (prix du gaz et de l’électricité) jusqu’à la fin de l’année.
- Enfin, la prime de rentrée remaniée. Avec une aide exceptionnelle de 100 € par foyer (+50 € par enfant) et versée aux bénéficiaires des minima sociaux. Les personnes au-dessus des minima et touchant la prime d’activité (dont le montant a augmenté de 4 % le 1er juillet) recevront un versement complémentaire.
Insuffisantes pour Familles rurales
Le magazine 60 millions de consommateurs relaie les propos de Jean-Baptiste Baud, directeur des relations publiques de l’association Familles rurales. Celui-ci juge ces mesures « insuffisantes » car « pas assez ciblées ». Il regrette également la mise au pilon du chèque alimentaire alors que « l’alimentation-santé » est un enjeu de santé publique majeur. « On dépense 20 milliards d’euros chaque année pour lutter contre les maladies cardio-vasculaires, l’obésité, le diabète, etc. Et, dans cette période d’inflation, les ménages les plus modestes et les classes moyennes sont en train de faire des arbitrages, qui vont certainement induire une baisse de la qualité de l’alimentation » déclare-t-il.